L’humoriste sera à l’affiche de la comédie musicale « La Mélodie du Bonheur » en 2016
François Pirette dans une comédie musicale. Voilà l’étonnante information que l’humoriste préféré des Belges nous a livrée hier en conférence de presse. En 2016, il sera à l’affiche de « La Mélodie du Bonheur » dans le rôle du capitaine Georg von Traap. Un virage à 180 degré sur les traces de son idole de jeunesse Julie Andrews.
Bonjour François, comment vous sentez-vous ?
Je ressens beaucoup de fierté de faire partie de ce projet. Ce n’était pas une évidence. Et tout d’abord pour moi. Quand mon épouse a reçu cette proposition, j’ai d’abord cru à une blague. C’était tellement gros que je pensais qu’on essayait de me piéger ou de tester mon orgueil. Il m’a fallu quelques jours afin d’accepter l’idée. J’espère être à la hauteur de cet engagement.
C’est un peu une mise en danger, non ?
En effet. C’est certainement la première fois depuis longtemps où je vais me mettre au service d’un spectacle. Sans l’avoir écrit, sans pouvoir tout gérer et tout contrôler comme j’en ai l’habitude sur mes spectacles. Je vous avoue que je n’ai plus eu le trac comme ça depuis longtemps !
Vous connaissez l’univers des comédies musicales ?
J’en suis un véritable fan ! Je vais voir des comédies musicales depuis mon enfance. J’en ai vu des tonnes. Je me suis même rendu à plusieurs reprises à New-York pour assister des représentations. Je peux comprendre que cela ait peu de cohérence et qu’il n’y ait pas de logique dans ce choix. Mais pour moi, sans prétention, c’est un peu comme une évidence. Même si je n’avais jamais osé imaginer en faire une dans ma vie. Je me sens un peu comme un enfant à qui l’on donne le droit d’aller voir l’envers du décor à Disneyland.
Et pourquoi « La Mélodie du Bonheur » ?
J’ai vu pour la première fois le film au Forum de Liège en compagnie de ma tante durant mon enfance. Et depuis lors, je suis tombé amoureux de Julie Andrews. Quand on sait que la première aura lieu au Forum, je peux dire que la boucle sera bouclée.
Ce n’était pas un rôle auquel on s’attendait.
Nous sommes coincés, tels des nains, dans notre culture francophone où l’on cloisonne les artistes dans des cases. Je suis un grand fan de Jerry Lewis. Je passe des nuits blanches sur YouTube. C’est un comique qui danse, chante et fait le show. C’est ça aussi qui m’intéresse.
Mais une toute autre façon de travailler ?
Pour la première fois, je vais devoir être aux ordres de quelqu’un. D’habitude, je gère tout de A à Z. Ici, je serai assis sur ma chaise en attendant d’être dirigé. Je ne suis pas certain que cela soit plus reposant. Au contraire, cette responsabilité me pèse plus que quand je suis seul en scène. En tant que producteur, je sais tout ce qu’il y a derrière.
On sent une grande fierté dans ce projet.
Je crois que je ne serai jamais aussi fier de voir mes enfants dans la salle. Pareil pour maman qui m’a appelé hier pour me féliciter.
Comment se sont déroulées les auditions ?
C’est la première fois que l’on loue un piano rien que pour moi. Je me suis retrouvé devant quatre personnes et ce grand piano. J’étais très impressionné.
Avez-vous pris des cours de chant et de danse ?
Et bien figurez-vous que… non. Mais ce serait une bonne idée (rires). J’ai la chance d’avoir un rôle qui n’est pas très dansant. Pour le chant, je me suis toujours appuyé sur l’authenticité de ma voix dans mes spectacles. J’appréhende un peu les cours qui dénaturent la spontanéité. Mais bon, je ne bois pas, je ne fume pas et je peux compter sur une épouse bienveillante.
On vous a déjà un peu entendu chanter.
J’ai toujours aimé la chanson. J’ai chanté à quelques reprises à Liège, sur la place Cathédrale lors du réveillon 2000 ou encore avec le grand José Van Dam lors d’une soirée Télévie. Et j’ai également été coaché durant 15 minutes par Barbara Hendricks à l’occasion d’un gag chez Ruquier.
Quel est le programme des prochains jours ?
Nous continuons les répétitions avec toute l’équipe qui est formidable. Jusqu’à présent, le plus dur a été la scène du baiser avec Charlotte Campion. Nous y sommes restés deux jours !
Une tournée en 2016: 20 dates en Belgique
« La Mélodie du Bonheur » devrait être jouée à une vingtaine de reprises un peu partout en Belgique à partir d’avril 2016. A l’heure actuelle, neuf dates sont annoncées et déjà programmées : au Forum de Liège (13 avril), au Théâtre Royal de Mons (15 et 16 avril), au Spiroudome de Charleroi (17 avril), au Cirque Royal de Bruxelles (13 avril), à l’Espace Magnum de Colfontaine (24 avril), à la Bulle de Maison-Bois à Verviers (30 avril), au WEX de Marche-en-Famenne (1er mai), au Théâtre Royal de Namur (5 et 6 mai) et enfin à l’Aula Magna de Louvain-La-Neuve (7 mai). C’est le producteur liégeois Patrick Leveaux (« Disney en Concert », « La Reine des Neiges ») qui est à l’origine de ce projet. Il s’est entouré pour l’occasion de l’Anglais Kevin Amos à la direction musicale et de l’Américain John Yost pour les chorégraphies.
Françoit Pirette partage l’affiche avec la soliste et comédienne flamande Charlotte Campion. Bref, une équipe de professionnels et de grands habitués du genre. Un casting sera bientôt organisé pour les seconds rôles afin de compléter l’équipe qui sera également composée de nombreux enfants. « C’est ma voisine de bureau, une petite dame en bas de chez moi, qui m’a suggéré le nom de François Pirette pour le rôle principal », explique Patrick Leveaux. « Nous sommes autant surpris l’un que l’autre d’être réunis sur un tel projet. Mais je me félicite chaque jour de ce choix. Il me fallait une pointure pour ce rôle. Et je suis certain qu’il sera parfait. »